Le soja est un aliment exceptionnellement nutritif en raison de sa teneur en protéines, mais ses phytoestrogènes sont remis en question.
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Le soja, un aliment inhabituel, a une carence : sa teneur élevée en isoflavones, une famille de phytoestrogènes qui pourraient s’avérer nocifs pour la santé.
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Perturbateurs endocriniens
Les substances phyto-oestrogènes ont des similitudes avec les oestrogènes, les hormones naturelles du corps humain. Compte tenu de leurs effets hormonaux, les hypothèses souche soja : effets sur la fertilité, la croissance (attention aux enfants), effets perturbateurs endocriniens, la possibilité de promouvoir les cancers hormono-dépendants (sein, endomètre, prostate).
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Effet de protection
dommageables
Le dossier est complexe : pour certaines personnes (surtout les Asiatiques), ces phytoestrogènes auraient un effet plus anticancéreux . Pour d’autres personnes, ces substances auraient un effet cancérogène, en fonction de leur profil génétique ou environnemental.
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Consommation modérée
Pour ces raisons, les autorités sanitaires réclament une consommation modérée de soja. Manger de 50 à 100 g par jour, soit environ un produit par jour, équivaudrait à peu près à un apport d’environ 25 à 40 mg d’isoflavones et serait plus bénéfique pour la santé. Mais au-delà, c’est l’incertitude. Anse recommande de ne pas dépasser 1 mg d’isoflavones par kilo par jour (60 mg pour une personne de 60 kilo).
Préparations de soja
Toute la difficulté est d’avoir une bonne idée de la quantité d’isoflavones absorbées. Cependant, c’est très différent en fonction de la préparation du soja. Lesoja non fermenté (tofu classique) est plus riche en isoflavones, les produits fermentés (tempeh, miso…) sont moins riches.
Une enquête menée par le magazine Quue Choice fin 2019 montre que certains produits dépassent la dose admissible par jour à la fois. Un seul verre de Soja Boisson Sud-Ouest Nature apporte une fois et demie (150%) la dose recommandée par l’anse. Une partie de la « Gourmet Soy Protein Couscous » (marque Jardin Bio) équivaut à trois fois et demie la dose limite. Une poignée d’apéritif rôti avec du soja (nature de fête de soja) serait recommandée cinq fois la dose !
Boulettes de viande et soja
Une autre découverte étonnante est le Présence de soja et donc de phytoestrogènes dans les préparations de viande telles que boulettes de viande, pépites, farcies… ce qui contribue à augmenter l’apport quotidien. En fin de compte, le consommateur doit garder à l’esprit que le soja n’est pas un aliment inoffensif qui ne peut être consommé systématiquement et à des doses trop élevées.
Aurélie Laroche
Sources : Sebastian Platz végétalien en bonne santé. Grancher éditions. Février 2020
www.quechoisir.org
Image : Soyasun
